L'AOA est pro-VG (Végétarisme/lisme, veganisme, libération animale etc)

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vendredi 12 mars 2010

ELECTIONS = PIEGE A CONS !


Le bétail électoral des "bons citoyens" et du populo-girouette pousse à présent les hauts cris face aux diverses exactions du gouvernement sarkozyste UMP: politique sécuritaire, atteintes diverses aux libertés fondamentales, totalitarisme rampant et "démocrature" de fait, inflation galopante, baisse du sacro-saint "pouvoir d'achat", remise en cause des retraites, diminution des indemnisations ASSEDIC, flicage renforcé et stigmatisation des chômeurs, instauration du prétendu RSA ("Rétribution Sociale d'Asservissement" !), atteintes au droit de grève et dégradation des conditions de travail, précarisation accrue, paupérisation généralisée... Et c'est bien parti pour ne pas s'arranger ! Serait-ce donc là le signe d'une certaine prise de conscience du caractère fondamentalement abject et criminel de toute forme de pouvoir et de gouvernement ?... Que nenni ! L'esprit primaire de l'électeur moyen ne remet nullement en question la connerie monumentale dont il a fait preuve une nouvelle fois en se déplaçant aux urnes, lors de la dernière escroquerie électorale. Et tout ceci se reproduira. Encore une fois, ce con d'électeur saisira la prochaine occasion de se choisir de nouveaux maîtres, feignant de croire dur comme fer à l'avènement d'une "autre politique", tout comme le religieux s'en remet à la venue d' un "messie" providentiel ou à l'intervention divine... La RELIGION des urnes bat son plein, et de tous bords, les représentants de ce culte infâme peuvent se frotter les mains. Nous serons certainement témoins, au cours des mois à venir, d'un certain "réveil" des "mouvements sociaux", voire peut-être même d'un énième et naïf "mouvement étudiant". Le tout sera bien entendu orchestré par des forces "de gauche" (sic) et d'extrême-gauche qui n'y viseront que leurs propres intérêts de contrôle et de pouvoir, en profitant de l'affligeante crédulité des masses. Et l'ensemble de cette grotesque mascarade s'éteindra bien entendu comme un feu de paille dès le prochain changement hiérarchique, sans jamais s'attaquer aux fondements du Système... Quelle sinistre farce ! Grâce à la bétise, au conformisme, et au réformisme corporatiste de cet amas de larves égoïstes, les exploiteurs et les tyrans de toutes tendances peuvent dormir tranquilles, forts de l'image "respectable" de "démocrates" élus au suffrage universel qui leur a été ainsi offerte sur un plateau !... Nous autres, anarchistes intégralistes, l' avons pourtant toujours dit et répété : plus con qu'un électeur, tu meurs ! Une seule solution pour lutter efficacement contre toute cette chienlit hiérarchique : L'OBJECTION DE CONSCIENCE TOUS AZIMUTS, PERMANENTE ET GENERALISEE, ET L'ABSTENTION SYSTEMATIQUE !

Hans CANY






. "Les urnes ont vomi assez de misère et de honte.Au vent les urnes, place à la Sociale !"
(Louise Michel)


. "Cocu pour cocu, je préfère ne pas être consentant.Alors, je ne vote pas" (Michel Audiard)


. "Retourner ma veste, et baisser mon froc
Mon bulletin dans l'urine, ma voix au plus offrant

Ni à gauche ni à droite, encore moins du milieu

Je ne suis pas électeur, je ne jouerai jamais le jeu

Gauche-Droite, Gauche-Droite

En avant les moutons

Gauche-Droite, Gauche-Droite
Elections, piège à cons !!!"
( METAL URBAIN, 1977)

samedi 20 février 2010

CONTRE LE "NOUVEL ORDRE MONDIAL" : UN POINT DE VUE ANARCHISTE


Une déclaration fort pertinente des anarchistes bakouninistes américains du RAVEN'S BANNER COLLECTIVE, avec qui j'ai entretenu une correspondance suivie dans la première moitié des années 1990.
(Les passages du texte en caractères gras ont été surlignés par moi-même)

H.C.




Colloque de "Third Way", Londres, le 21 juin 1992

Message du "RAVEN'S BANNER COLLECTIVE", Floride, USA



Tout d'abord, le Raven's Banner Collective remercie le magazine "Third Way" d'avoir eu l'ouverture d'esprit d'inviter des anarchistes à participer à sa conférence internationale. Nous tenons à préciser que nous ne parlons pas au nom de tous les anarchistes, bien qu'un grand nombre d'entre eux acceptent nos vues. Mais aujourd'hui, nous ne parlerons qu'en notre nom propre.

Notre analyse nous pousse à décrire le Nouvel Ordre Mondial (NOM) comme un mécanisme inventé par la classe dirigeante américaine, qui agit de concert avec les classes dirigeantes des autres pays capitalistes, pour asseoir le règne du Capital sur le monde. Nous désignons le "Council of Foreign Relations", la Commission Trilatérale et le groupe des Bilderberger comme des entreprises qui participent directement à ce projet impérialiste.

Nous percevons le Capital comme la perversion, l'aliénation et l'instrumentalisation des forces productrices et créatrices de l'humanité. Dans la société capitaliste, le travail et l'ingéniosité des êtres humains, bases de la liberté humaine, sont transformés en forces exploitantes, corruptrices et asservissantes qui subjuguent les êtres humains.

Le capitalisme technocratique s'avère encore plus destructeur des valeurs humaines. Comme l'a souligné le sociologue critique français Guy Debord, dans un système basé sur la production de commodités, la société se mue en une immense accumulation de spectacles, dans lesquels les relations sociales sont médiatisées par le biais d'images entièrement fabriquées, artificielles, et tout ce qui, jadis, était vécu immédiatement, est devenu représentation.

Quand le "Nouvel ordre Mondial" en actes a été pris d'une fureur destructrice, a basculé dans l'horreur en perpétrant son attaque génocidaire contre le peuple irakien, tout en poursuivant son exploitation maximale du tiers monde par l'intermédiaire du FMI, de la Banque mondiale et des firmes transnationales, il a dépassé en brutalité l'inhumanité intrinsèque du capitalisme conventionnel.

Nous condamnons le pillage des peuples du monde par le Capital.Nous rejetons la déshumanisation et le caractère répressif de l'actuelle société du spectacle, qui réduit l'individu à un pion anonyme perdu dans une mégamachine urbaine et industrielle, et limite les aspirations et les besoins humains au style de vie consumériste.

En tant que socialistes libertaires, nous pensons que le pouvoir du Capital international ne pourra être brisé que par la puissance de la classe ouvrière internationale, non dans le but d'instaurer une nouvelle structure de domination, comme voudraient le faire bon nombre de marxistes, mais dans le but d'abolir toutes les institutions de pouvoir en tant que telles.

L'élimination du Capital et l'émancipation de la classe ouvrière doit être l'oeuvre de la classe ouvrière seule. Aucun parti d'avant-garde, aucun Etat autoritaire ne peut nous conduire par procuration vers la libération.

Les travailleurs peuvent se réapproprier leur humanité et recevoir la valeur réelle de leur travail en s'organisant sur la base de principes fédéralistes, et en agissant directement pour imposer l'autogestion, la propriété collective et la production de biens à usage social.

L'organisation dans l'esprit de l'initiative personnelle et de la responsabilité individuelle, telle est la clé de la victoire des opprimés sur l'oppression capitaliste. Le rôle du révolutionnaire, dans ce processus, est d'éclairer les masses et de les inciter à se "gouverner" elles-mêmes, tout en insistant sur les avantages de la coopération volontaire.

Les travailleurs du monde entier doivent de ce fait mobiliser leurs énergies et s'associer en collectifs, en communes, en syndicats, en coopératives, en congrès populaires, en communautés et en milices, pour former des fédérations aux échelons locaux, régionaux, nationaux et internationaux, et s'auto-administrer au moyen d'une démocratie directe et décentralisée.

Dans l'histoire, nous avons de tels exemples mis en place par des forces révolutionnaires : Commune de Paris, mouvement de Makhno en Ukraine, les principes voulus par la révolte de Kronstadt, la révolution espagnole, et l'insurrection hongroise de 1956.

Nous croyons que tous les peuples, toutes les nations et les cultures, tous les groupes ethniques ont le droit absolu de se préserver tels qu'ils sont et de s'auto-déterminer. Non seulement le NOM projette de détruire toutes les indépendances nationales et populaires, mais le Capital lui-même s'emploie sans interruption à éroder l'identité et la diversité des cultures, des nations et des peuples, afin d'imposer une monoculture globale basée sur le négoce. Il faut lutter de toutes nos forces contre cette homogénéisation de l'humanité.

Mais nous insistons aussi sur le fait que le renforcement de l'Etat-Nation n'est pas une solution pour résister aux déprédations du NOM. Car tout Etat-Nation tend à devenir un NOM en miniature. En tant qu'entité politique, l'Etat-Nation s'est imposé, généralement, aux dépens des faits ethniques et régionaux. L'Etat-Nation a toujours tendance à imposer sa propre variante de l'uniformité aux autres. Sur le plan intérieur, en organisant l'oppression autoritaire de la population en général, et des minorités en particulier. Sur le plan extérieur, en préparant des guerres d'agression, ou en pratiquant l'impérialisme et le colonialisme.


Mille ans d'histoire confirment notre vision contestataire de l'Etat-Nation, et démontrent que cette forme de structure politique a failli, et n'a pas accordé la liberté, la paix, la justice et la prospérité aux peuples.
L'Etat-Nation, tout comme le capitalisme, est obsolète.

L'Etat-Nation n'est pas synonyme de "nation", terme qui, dans son acception originelle et littérale, désigne la collectivité historique, unique en son genre, dans laquelle nait un individu, une personne.

Le besoin légitime des peuples de maintenir leur ethnicité, leur identité nationale et leur indépendance, ne sera jamais satisfait par l'Etat-Nation, porté par cette idéologie malveillante qu'est le nationalisme, mais sera au contraire satisfait par l'organisation des nationalités en fédérations, en régions et en communautés autonomes, fondées sur les principes que nous venons de décrire, à savoir ceux du socialisme libertaire.


Ce que nous venons de dire ne relève pas seulement d'un changement de terminologie : l'Etat, en tant que structure détentrice d'un pouvoir qui émane du haut et se répartit vers le bas, doit être remplacé par des corps autonomes et fédérés qui diffuseront le pouvoir "latéralement", permettant aux décisions de se construire à la base, au niveau des racines, pour s'affiner et grimper vers le haut.

Pour terminer, nous affirmons avec force que la conscience écologique -une conscience qui nous dit "Earth first !", la Terre d'abord, doit être présente au coeur de toutes les transformations révolutionnaires.

Ce que nous venons d'affirmer ici est forcément bref et général. Nous espérons que celles et ceux qui auront trouvé nos affirmations et nos remarques pertinentes feront l'effort d'approfondir leurs intuitions, en explorant les classiques de l'anarchisme, et en lisant les publications de la presse anarchiste.

Nous comprenons parfaitement que nos propositions peuvent sembler utopiques. Néanmoins, nous croyons que l'histoire et les aspirations naturelles de l'homme se situent de notre côté. Les véritables utopistes sont ceux qui cherchent à "réformer" d'une manière ou d'une autre ce monstre insatiable qu'est l'impérialisme capitaliste, ou, pire encore, à le remplacer par de nouvelles horreurs de type étatiste. Mais le rythme inouï des changements qui ont remué ce siècle, tant sur le plan technologique que sur le plan politique, démontre que les impossibilités d'hier peuvent parfaitement devenir les réalités d'aujourd'hui.

Nous, militants du Raven's Banner Collective, continuerons à travailler et à lutter pour nos objectifs libertaires. Et nous demeurons inspirés par ce slogan plein de sève, si souvent écrit à la hâte sur les murs de Paris lors de la révolte des étudiants et des ouvriers en mai 68 : "Soyons réalistes, demandons l'impossible !".


Raven's Banner Collective



mardi 26 janvier 2010

Attention : faux anars, mais vrais gauchards !

Le courageux anonyme qui se planque derrière le pseudonyme de "Libertad" (le vrai se retournerait dans sa tombe s'il en avait une...), administrateur du blog "L'EN DEHORS", se croit apparemment qualifié pour distribuer les bons et les mauvais points en matière d'anarchisme. Il vient en effet de se fendre d'un petit texte calomnieux et nauséabond vilipendant l'AOA, suite à la réception d'un courriel l'informant simplement de l'existence du blog de cette dernière. Cet encart, intitulé avec finesse "Attention faux anarchistes, vraie extrême-droite", vaut son pesant de cacahuètes en matière de "déclaration de guerre". Je ne peux donc mieux faire que de lui retourner cette amabilité au nom de l'AOA : échange de bons procédés oblige...
Les méthodes employées par ce plumitif, si chères à tous les gauchistoïdes patentés et autres flics de la pensée de son espèce, n'ont hélas rien de bien neuf, et illustrent à merveille la malhonnêteté intellectuelle de ce genre d'énergumènes : amalgames simplificateurs, procès d'intention, calomnies éhontées, attaques personnelles, culpabilité par association, diabolisation sans nuances, délation sans scrupules, dogmatisme flagrant... Et pour couronner le tout, ce sycophante appuie ses anathèmes sur la prose délirante et paranoïaque d'officines parapolicières "antifas" telles que "Réflexes", ainsi que sur un article consternant de mauvaise foi et de bêtise crasse, paru voici une quinzaine d'années sous le titre évocateur "L'anarchisme est-il soluble dans l'extrême-droite ?", signé du pseudonyme "Ariane"... De fort belles références, comme on le voit. Ce qui semble par-dessus tout défriser ce nouvel inquisiteur à la petite semaine, c'est d'une part mon passé militant personnel, et d'autre part le fait que l'AOA a toujours affiché sans complexes son soutien à la liberté d'expression absolue pour TOUS, y compris pour ceux qu'il qualifie de "négationnistes" (sic), ce qui le conduit tout naturellement à nous cataloguer à "l'extrême-droite". Eh oui, pauvre mec. Nous autres, anarchistes de l'AOA, n'hésitons pas à nous élever contre toutes les interdictions de parole et de débat, même lorsque celles-ci frappent des "maudits", même lorsque celles-ci entendent bâillonner de prétendus "ennemis-de-la-liberté", c'est-à-dire ceux que tu considères comme l'incarnation du mal absolu dans ta pseudo-logique manichéenne à deux centimes d'euro. En nous stigmatisant de la sorte, en nous classant à "l'extrême-droite", tu ne fais qu'indiquer la place que tu occupes réellement dans l'hémicycle du microcosme politicard. Et cette place se situe non pas "en dehors", comme pourrait faussement le laisser croire le nom de ton blog, mais bel et bien à GAUCHE DE LA GAUCHE DU SYSTEME, dont tu n'es somme toute qu'un des multiples larbins et petits chiens de garde. Même si le nombre très restreint de tes neurones t'empêche d'en prendre conscience. Ne t'en déplaise, non, l'anarchisme ne se situe pas "à gauche", ni même à "l'extrême-gauche" : il ne se situe ni à droite, ni à gauche, mais EN DEHORS ET EN FACE de ce système pourri et de ses conventions idéologiques. Ce système que nous rejetons et que nous combattrons toujours, comme nous rejetons et combattrons toujours ses laquais et ses idiots utiles, dont toi et ton site faites si remarquablement partie, à l'instar de vos complices de la clique FA/CNT/AL/REFLEX/RAS L'FRONT/NO PASARAN et compagnie. Comme tu le disais fort judicieusement dans le courriel que tu m'as adressé, nous n'avons définitivement rien en commun. Sache que nous nous en félicitons, et que ce n'est pas demain la veille que nous cesserons de dénoncer la monstrueuse imposture que représentent les soi-disant "libertaires" de votre mouvance, jouant aux petits soldats politiques et aux grands justiciers avec votre espèce de catéchisme révolutionnaire à la con. Le "confusionnisme" que tu évoques, ce sont les individus comme vous qui l'entretenez, en faisant dévier l'anarchisme de sa véritable nature, en intoxicant, en embrigadant nombre de jeunes qui, ainsi, se font une idée totalement déformée de la chose. Les "confusionnistes", ce ne sont pas les copains et copines de l'AOA : c'est VOUS.
Vive l'anarchie !


Pour l'AOA,

Hans CANY

mercredi 20 janvier 2010

Propos des Parias

- Propagande médiatique : pseudo débat TV la semaine dernière sur France 2 entre Eric Besson et Marine Le Pen au sujet de l' "identité nationale"... Tout ça dans le but évident de se servir de la mère Le Pen comme d'un épouvantail, et de faire paraître Besson plus "sympa" aux yeux des gogos... Et donc ainsi de mieux faire passer la pilule gouvernementale. Risible. Ne soyons pas dupes.

Betty Monde



- Se libérer de ses prisons n'est pas toujours facile. Il faut avoir un trousseau de clefs énorme et savoir les fabriquer. L'un dans l'autre, si l'on dit que les cordonniers sont les plus mal chaussés, souvent, et bien plus souvent qu'on ne le croit, les pompiers sont les plus grands pyromanes...

Santé Bonheur Anarchie



- Julie Andrieu, présentatrice de l'ignoble série tv "Fourchette et sac à dos" (France 5), est vraiment une sacrée salope. Je ne comprends pas que si peu de voix se soient encore élevées contre les agissements de cette indicible pouffiasse et contre son émission de merde, dans laquelle pléthore d'animaux sont massacrés de façon particulièrement abjecte... A vomir.

Annie Mahl



- A la mairie, en allant faire renouveler ma putain de carte d'identité, je suis tombé sur une employée de mairie très con, une vieille grognasse aimable comme une porte de prison. Au moment de prendre mes empreintes digitales, j'ai eu un bref moment d'hésitation, et elle m'a dit "faites ça avec l'index, le doigt le plus long". Je lui ai alors répondu "non, le plus long c'est celui-ci, le majeur", en lui faisant un gros doigt...
C'était juste un geste spontané, irréfléchi sur le coup. Mais je ne le regrette pas.

H.C.



- Si réellement j'adulais le représentant d'une religion quelconque, d'un chanteur tout pareil, d'un politok tout autant, je pourrais manger un de ses étrons à la petite cuillère, aussi m'en barbouiller pour me laisser lécher la bobine par les fanatiques qui considéreraient cela comme un grand honneur. Mais non, même pas.

Santé Bonheur Anarchie



- La philosophie, c'est juste l'art d'exprimer des idées toutes connes à grand renfort de branlette intellectuelle, de formules alambiquées et de blablas lénifiants, alors qu'il est toujours possible de les exposer de façon fort simple et très claire...
Généralement, les idées des rares philosophes que j'apprécie (genre Stirner, Proudhon, Nietzsche...) se résument très bien à l'aide de quelques citations choisies. Le malheur est qu'il faut toujours les extraire d'un fouillis "littéraire" aussi indigeste que très dispensable... L'essentiel, chez eux, est presque toujours noyé dans un océan de digressions hermétiques et de propos dilatoires plus ou moins incompréhensibles pour le commun des mortels. C'est tout de même fou, ça... Pas besoin de "maîtres à penser" !
En ce qui me concerne, si je cite souvent des idéologues ou des philosophes, c'est uniquement parce que les citations en question vont dans le sens de ce que je pense, moi. En aucun cas ils n'ont inspiré ma propre réflexion.

H.C.



- Il existe quasiment autant d'anarchismes différents que d'anarchistes, chacun(e) ayant sa propre conception de la chose. Il n'en demeure pas moins qu'au-delà des différences, divergences voire oppositions, les terrains d'entente et les points d'accord entre individus sont toujours très nombreux. Après, tout n'est qu'une question d'affinités personnelles.

H.C.



- Les végés/vegans contestent le caractère soi-disant "carnivore" de l'Homme. Au pire, c'est un "omnivore" de fait, mais certainement pas un carnivore. Un "omnivore" physiologiquement conçu pour être plus végétarien qu'autre chose, et qui -surtout- a le choix d'être vg ou "omni"... Ce qui fait toute la différence, d'une part avec les vrais carnivores (qui eux n'ont pas le choix), et d'autre part avec les animaux omnivores, qui eux ne disposent pas de libre-arbitre, et ne s'embarrassent guère de considérations morales puisque leur psychisme ne le leur permet pas. Mon positionnement, comme celui de la grande majorité de ceux qui sont vg pour les animaux, n'a strictement rien à voir avec un quelconque "respect de la vie" en soi, mais prend en considération la vie sensible (et consciente aussi, accessoirement, puisque tous les êtres sensibles ont au minimum une conscience perceptive). Jusqu'à preuve du contraire, les végétaux ne disposent en effet d'aucun système nerveux, ni d'aucun organe assimilable au cerveau des animaux. Je suis quelque peu surpris qu'on puisse encore se poser la question...

H.C.



- La fausse croyance qu'il faille se repaître de la mort des autres pour prolonger sa vie est d'une si parfaite incohérence qu'il devient logique que les omnivores soient condamnés à de multiples maladies.

Santé Bonheur Anarchie



- Il est de ces individus qui ne s'intéressent aux animaux que pour la manière qu'ils peuvent avoir de les dompter. Ceux-là toujours aiment à s'appeler "maîtres" et affirment volontiers qu'ils sont "propriétaires" de l'animal. Ceux là n'aiment les animaux que pour eux-mêmes quand bien même ils pourraient être vegans...Ce sont des individus malsains, réellement. De même, j'en ai vu certains qui aimaient à dompter des enfants, ne les accompagnant dans leur enfance qu'à coups de reproches et de barrières installées tout autour d'eux. Ceux-ci grandissaient dans l'idée qu'ils étaient plutôt "minables" et que les adultes auprès de qui ils étaient étaient si bons ; en conséquence de quoi, ils se devaient de les remercier... s'en tirant par une névrose bien carabinée. Flatter un enfant en public de sorte qu'on ne puisse soupçonner que, en privé, on le massacre psychologiquement...

Dominique David



- On vante les mérites de la cuisine française. Ces lieux où l'on te retire ta chaise (si vous voulez bien vous donner la peine), ton manteau (laissez-moi vous défaire madame), te présente un ridicule pâtissier, sommelier en habits, etc. Du décorum, du cinéma pour gens qui savent s'offrir le ticket triple tarif. Les menus sont présentés de façon hilarante avec une touche de poésie genre mariage de beaufs. Leur cuisine est infecte et empoisonnée ! Leur bidoche est pleine d'antibiotiques avec lesquels on fait tenir les animaux dans les camps de concentration. Les légumes sont quasi en plastique parce que non bio, leurs vins plein de sulfties. C'est VRAIMENT DE LA MERDE !! Qu'on les fasse sauter !!

St Mad



- Dans les repas DEGUEULASSES des bouffeurs de cadavres, on entend toujours des énormités du genre : "Moi ce que je préfère dans tel animal, c'est telle ou telle partie". Ca me dégoûte !! Je n'y vais plus !! Qu'ils en aient des maladies ! D'ailleurs, ils en ont. Evidemment !

Santé Bonheur Anarchie


mardi 12 janvier 2010

A l'attention des "libertaires" mangeurs/euses de cadavres...


Vous êtes-vous simplement déjà posé la question, en votre for intérieur, et de la façon la plus sérieuse qui soit ?
Au nom de quoi l'homme s'arroge-t-il le droit de vie et de mort sur des êtres sensibles d'autres espèces ?? C'est objectivement se conduire en MAÎTRES (voire en "Dieu" !) autoproclamés. Beaucoup de prétendus libertaires seraient mieux inspiré(e)s de réfléchir à cette criante évidence, au lieu de se croire "supérieurs", "au sommet de la chaîne alimentaire" (sic) ou autres billevesées, et de perpétuer ainsi l'esclavage et le meurtre...

Ce n'est pas là une question de "choix personnels", de "goûts", de diététique ou de régime alimentaire. Le bout de cadavre dans votre assiette, lui, n'a guère eu de "choix". Si l'on prétend lutter contre toute forme d'exploitation et de domination, la moindre des choses est déjà d'arrêter de nier le droit des autres espèces à la vie, à la liberté et au bien-être.

De surcroit, on n'a absolument aucun besoin de ce genre de "produits" pour vivre, et même pour très bien vivre. A partir de ce simple constat, la question ne se pose même plus... Industriels ou pas, l'esclavage et le meurtre demeurent ce qu'ils sont. On n' "améliore" pas, on n' "aménage" pas et on n' "adoucit" pas l'esclavage : on l'abolit. Purement et simplement.

Hans CANY
(Anarchiste et "végé", puisque l'un ne saurait aller sans l'autre)

lundi 11 janvier 2010

Appel de l'AOA



ESPRITS LIBRES, RESISTANTS A L'OPPRESSION HIERARCHIQUE :

LES LIBERTES NE SE DONNENT PAS, ELLES SE PRENNENT !


N'attendez pas demain pour prendre part à la lutte de l'Alliance Oppositionnelle Anarchiste. Si vous ne souhaitez pas vous laisser embrigader par une quelconque "organisation", alors l'A.O.A. s'adresse à vous. Elle constitue une alternative, non seulement aux divers "partis" dits "anarchistes", mais aussi à l'isolement et à l'inaction.
Elle vous offre la possibilité de faire entendre la voix de l'anarchisme, sans rien abandonner de votre indépendance ni de votre individualité pour autant.


Seule une société anarchiste intégraliste et universelle peut :
-LIQUIDER LA MISERE
-VAINCRE LA PEUR
-DECOMPOSER LES HIERARCHIES


Depuis 1956, des individus libres et volontaires assurent la pérennité de la formule de LIBRE ENTENTE définie par le texte constitutif de l'A.O.A.

A l'A.O.A., ni cartes, ni cotisations imposées, chacun faisant ce qu'il peut dans la mesure de ses moyens.

Si vous en avez la volonté, osez ! Etablissez des contacts, participez à l'effort de propagande !

L'OEIL AU JUDAS


Les "intellos" à la manque, qui ont toujours de la religion -c'est à dire de la hiérarchie- plein le crâne, voudraient nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Que cela plaise ou non, nous sommes contre toutes les religions, contre toutes les croyances, parce que nous sommes ANARCHISTES, et par conséquent athées voire même un peu plus, c'est-à-dire TOTALEMENT INCROYANTS.
Toute croyance est une sorte de maladie mentale.
Par là-même, si nous sommes anti-chrétiens, anti-musulmans, nous sommes également anti-juifs. Ils s'en flattent eux-mêmes, et tous les dictionnaires le disent : LE JUIF EST CELUI QUI PROFESSE LA RELIGION JUDAÏQUE.
Etre anti-juif n'a donc rien à voir avec le racisme. Il y a des juifs en Israël, mais il y a aussi des juifs dans tous les pays d'Europe. Il y a aussi des juifs noirs en Afrique et en Amérique, et, il ne sont peut-être pas nombreux, il y a même des juifs japonais.
Assimiler le combat contre l'obscurantisme de la religion juive à du racisme est une imposture.
De quelque nature qu'il soit, le religieux a la haine tenace, et le judaïsme ne fait pas exception à la règle.

Les "intellos" pour qui les choses vaniteuses passent avant les choses de l'esprit voudraient nous faire avaler des couleuvres, en assimilant les mots juif et sémite.Pour les primaires que nous sommes, il suffit d'ouvrir le dictionnaire pour y lire la définition du mot SEMITE : "Nom donné aux membres d'un ensemble de peuples du Proche-Orient, parlant actuellement ou ayant parlé dans l'antiquité des langues sémitiques . Les plus importants peuples de langues sémitiques anciens ou modernes sont les Akkadiens, les Assyro-babyloniens, les Amorites, les Azaméens, les Phéniciens, les Arabes, les Hébreux, les Ethiopiens"

Il y a, avec nous, des copains anarchistes ARABES qui n'ont pas de religion. C'est la preuve suffisante pour démontrer que nous ne sommes NI RACISTES, NI ANTISEMITES.
Mais nous n'avons pas peur de le dire, nous combattons le judaïsme au même titre que TOUTES les autres religions.
Aujourd'hui, sous l'oeil bienveillant de tous (ou presque), la religion juive voudrait accaparer pour elle seule, à des fins de propagande religieuse, les martyrs de la seconde guerre mondiale. On ne peut plus ouvrir un journal, écouter la radio ou regarder la télévision sans qu'on nous parle des martyrs juifs !
ET LES AUTRES ?
Les autres ont le droit de se taire !
Parce qu'ils n'ont pas souffert, les millions de mutilés et d'orphelins de la guerre de 1914-1918 ?
Parce qu'ils n'ont pas souffert, ceux qui n'étaient pas juifs parmi les 40 millions de morts et les 200 millions d'invalides de la seconde guerre mondiale ?
Et les victimes des guerres d'Indochine, d'Algérie et d'ailleurs, où tous les magnats des religions (judaïsme y compris) ont trouvé leur compte dans les ventes d'armes ?...
A vouloir tout accaparer, le catholicisme eut l' INQUISITION, qui a démontré à quel point la croyance est dangereuse. Le judaïsme, lui, est aujourd'hui dans l' IMPOSITION, c'est-à-dire qu'il cherche à se faire accepter par la contrainte comme le maître du monde, par Jérusalem et Wall Street interposés.

Chacun sait qu'anarchistes, nous avons toujours tenu tête aux ennemis de la liberté et aux exploiteurs. Nous ne nous laisserons pas endormir par des imposteurs qui voudraient exciter notre compassion en montrant des gueules de martyrs, pour tirer vers eux la couverture qui cacherait leurs projets hiérarchiques.

Raymond BEAULATON
(in "L'Anarchie" N° 194, décembre 1992)

ECRASONS LA HIERARCHIE !




Quelle hiérarchie ?

Celui qui jette un simple coup d'oeil sur la question se trouve en face d'un système dont la complexité est sans doute la meilleure défense. Il n'existe pas, en effet, une seule mais plusieurs hiérarchies.Il y a la hiérarchie par échelons dans un même métier. Un instituteur, en occupant le même poste, monte de classe au bout d'un certain nombre d'années, soit à l'ancienneté, soit au choix : le traitement augmente avec l'âge.Il y a la hiérarchie par échelles (catégories d'emplois), chaque échelle comprenant également des échelons.Il y a enfin la hiérarchie basée uniquement sur la catégoriede l'emploi : manoeuvre, manoeuvre spécialisé, ouvrier qualifié, etc, jusqu'à l'ingénieur, le directeur du personnel et le directeur commercial. La catégorie reçoit le salaire fixé par la convention collective du moment.Au-delà de la complexité des systèmes hiérarchiques, un seul fait compte : c'est que tout travailleur, du haut en bas de la hiérarchie, est et reste un salarié, quel que soit le montant de son salaire.


Méfaits de la hiérarchie


Ce fait d'être un salarié, qui devrait unir la masse dans ses revendications, lui donner un esprit et une volonté de lutte de classe, est en fait justement ce qui la divise et ce par quoi le patronat divise pour mieux régner.Le désir de prendre place dans la hiérarchie s'explique facilement.La course à l'avantage pécuniaire est un fait qui n'a pas besoin d'être démontré. Il faut de l'argent pour vivre, il en faut beaucoup. Chacun cherche à en gagner le plus possible. Comme il n'est pas certain qu'on y arrive en faisant simplement mais scrupuleusement et parfaitement son devoir, le mieux encore est de se pousser, de se faire bien voir.Que de bassesses parfois pour passer chef d'équipe dans une usine, chef de bureau dans une administration, ou, fonctionnaire, pour décrocher une promotion !La conquête d'un avantage pécuniaire apporte toujours en complément, dans le système de hiérarchie par catégories, un allègement du travail physique ou intellectuel. Plus on s'élève d'un point de vue matériel, plus il est facile d'accomplir la tâche qui vous est confiée. Les conditions de propreté, de salubrité, de sécurité, vont également de pair avec le salaire.Enfin, à ces deux points acquis, s'ajoute ordinairement un troisième, moral celui-là : la satisfaction intime ou visible (vanité, orgueil) de ne pas être au niveau le plus bas, de tenir un rang. Et cette satisfaction est d'autant plus grande que le rang est plus élevé. Pour certains, elle compte presque autant que le salaire.De là à considérer ceux qui sont "au-dessous" de soi comme des êtres inférieurs, il n'y a qu'un pas, vite franchi par certains. Les rois et les nobles se flattaient d'avoir du sang bleu dans les veines, alors que la tourbe, le peuple, n'avait que du sang rouge. Tel ingénieur, tel directeur technique ne pense-t-il pas, aujourd'hui encore, être d'un autre sang, d'une autre race que le manoeuvre qui manie chaque jour de lourds fardeaux ?...Ce n'est pas entre patrons et travailleurs que se développe à l'heure actuelle la plus féroce des luttes de classe. Elle a lieu au coeur même de la masse des salariés. Le seul mot d'ordre est : parvenir. Il faut "monter", monter toujours. Quand on s'arrête, bien malgré soi, on n'a plus qu'un but : sauvegarder sa position et arracher, pour "sa" catégorie, pour "sa" corporation, le plus d'avantages possibles. Quand un manoeuvre de la SNCF de l' "échelle 1" touchait 1000 francs d'augmentation, le chef de gare principal, à l' "échelle 18", était jaloux parce qu'il ne touchait que 10 000 francs au lieu de 18 000 francs...Pour voir des cadres se joindre au mouvement de masse des grévistes, il faut vraiment qu'un courant trop fort les emporte, et encore, ils lâchent les premiers : on l'a bien vu lors des dernières grèves ! Même ceux qui sont simples et qui, sur le lieu de travail, se distinguent à peine de l'ouvrier, savent qu'ils ont droit à une vie autre que celle de la masse, à une vie supérieure. Ils y tiennent, et ils la défendent. Ne parlons pas des autres qui, comme certains patrons auxquels ils se frottent et s'assimilent, disent des ouvriers "ces gens-là...", et veillent jalousement sur leurs petits privilèges.La hiérarchie est donc le plus sûr des facteurs contre-révolutionnaires au sein du salariat.Tout mouvement revendicatif de la base est freiné, sinon combattu par le sommet. Par contre, tout avantage arraché par la base au point de vue du salaire est aussitôt réclamé, bien entendu à la hausse, par tous les éléments des échelons "supérieurs"...Le patronat le sait bien et, parmi les postes élevés, sait obtenir facilement le concours de ses meilleurs défenseurs en leur proposant d'avantageux contrats individuels.



Justification de la hiérarchie


Les tenants de la hiérarchie trouvent qu'elle est juste, et ils le prouvent...à leur manière !L'instruction, la possession de diplômes et/ou de connaissances étendues est le premier argument dont ils se servent pour la justifier. L'intéressé a travaillé pendant longtemps pour s'instruire, acquérir les diplômes et la pratique qui, dans son métier, le font maître. Il entend récupérer durant toute sa vie, en même temps que le capital investi, le "manque à gagner" subi pendant ses longues années d'études.Il ne manque donc pas de revendiquer un traitement en rapport, non seulement avec les fonctions occupées, mais encore avec les responsabilités assumées. Ce salaire élevé, il estime que sa position sociale l'exige au même titre que ses fréquentations, ses réceptions, en un mot tous les actes de la vie quotidienne correspondant à sa situation. Sa formule favorite est : "A chacun selon ses moyens". Caractère arbitraire de la hiérarchie Si nous envisageons une profession uniforme où l'avancement s'établit sur la base de l'ancienneté ou au choix de l'employeur, les circonstances (temps passé, niveau d'études) étant les mêmes pour tous, la hiérarchie apparaît parfaitement indéfendable.Un instituteur de 25 ans a davantage de besoins que son directeur de 55 ans. S'il fonde un foyer, de nombreuses dépenses, l'entretien de sa petite famille lui font une vie précaire. De surcroît, il lui faut lire, étudier, continuer de se cultiver. L'instituteur de 55 ans, à la veille de sa retraite, gagne beaucoup plus que le jeune. L'argent lui parvient plus abondamment alors qu'il vit de moins de choses. Il ne voyage plus beaucoup, lit moins... Et pourtant, la différence de traitement entre ces deux instituteurs est énorme.De plus, cette différence de salaire ne correspond à rien sur le terrain professionnel.Elle ne saurait récompenser ni l'acquisition d'une expérience, ni l'exercice d'une activité plus profitable qu'auparavant pour les élèves. L'instituteur de 25 ans, resté très proche de la jeunesse, formé à des méthodes plus dynamiques, conquiert d'emblée les enfants qui lui sont confiés par une façon d'enseigner beaucoup moins rébarbative que les méthodes classiques.La justice la plus élémentaire consisterait donc en un renversement des valeurs : le maximum aux jeunes, le minimum aux anciens. Injustice encore, dira-t-on !... Soit.Venons-en donc à la seule solution logique : pour un même emploi, ni classes, ni échelons. Le salaire unique d'un bout à l'autre de la carrière. Plus de cafteurs, plus de lèche-bottes ni de flatteurs pour la conquête d'une promotion !L'exemple ci-dessus ne vaut pas pour les titulaires de brevets, de C.A.P, et de diplômes plus élevés, dans d'autres secteurs professionnels. Ils entendent monnayer les investissements, l'intelligence et le travail qui leur ont permis de parvenir et de "réussir".Ils n'ont pourtant pas de quoi se vanter !S'ils ont poursuivi leurs études, c'est que leurs parents étaient nés avant eux, fournissaient l'argent, en se saignant parfois aux quatre veines. D'autres ont obtenu des bourses. Leur intelligence et leur travail leur ont permis de réussir ?... Laissons de côté le facteur chance : l'intelligence est un don qui n'a strictement rien à voir avec l'instruction. Il existe des gens très savants dont l'intelligence n'est pas souvent le trait le plus marquant. Par contre, on trouve des illettrés supérieurement intelligents.Tandis que les étudiants s'appliquaient à conquérir leurs diplômes, les autres, dès 16 ans, étaient à l'usine, à la ferme, à l'atelier ou sur la mer. Ils apportaient à la société leur capital-travail dans des conditions autrement difficiles, et déjà, ils produisaient.La comparaison de ces deux états de fait suffit-elle à légitimer une situation élevée pour les uns, une stagnation misérable pour les autres ?... On peut ne pas le penser.D'autres données viennent aggraver la comparaison établie. L'homme au bas salaire a des besoins égaux (sinon supérieurs) à ceux d'un ingénieur ou d'un cadre supérieur. Il vit bien souvent dans un logement difficilement qualifiable, dont le loyer parait proprement exorbitant en tenant compte de ses maigres revenus.On arguera pour les autres du besoin de lecture, de culture, de visites d'expositions, de musées, d'audition de concerts, de voyages et de sorties diverses... Mais qui osera soutenir que tout cela ne serait pas susceptible de plaire à tout homme ou femme qui en aurait les moyens ?!...Le mot de "responsabilité" est souvent mis en avant par les cadres d'entreprises. Mais quel est le pourcentage d'accidents dont ils sont les victimes par rapport à celui des conducteurs de machines en atelier, des livreurs , ou des manutentionnaires ??...Et généralement, lorsqu'un accident grave se produit, c'est le personnel "de base" et non l'ingénieur qui est poursuivi... D'ailleurs, la fameuse "responsabilité" paie bien. Le chimiste qui invente une couleur nouvelle, l'ingénieur qui crée un nouveau tissu ou un alliage inconnu, trouvent dans l'accomplissement de leur tâche une satisfaction méritée que ne saurait éprouver le manoeuvre qui, toute la journée, transporte des caisses de boulons ! Cette satisfaction est aussi un salaire. Le dernier argument souvent avancé est également bien connu : sans la hiérarchie, puissant stimulant, la conscience professionnelle risque de baisser considérablement, ainsi que tout esprit créatif ou d'initiative. Le moteur de toute activité humaine s'arrêtera, la discipline et la productivité seront gravement menacées,etc etc...Cet argument est clairement démenti par la constance des plus mal lotis qui, depuis toujours, accomplissent leur tâche parfois fort ingrate avec une bonne volonté digne d'être beaucoup mieux récompensée. Chez les petits employés, chez les ouvriers, chez les artisans, malgré leur condition souvent misérable, c'est encore le goût du travail bien fait qui prime, fort heureusement !


Les solutions : quelles alternatives ?

La mauvaise volonté des cadres (ou assimilés) à accepter l'idée d'un quelconque écrasement de la hiérarchie établie est évidente. Quand le S.M.I.C. est "augmenté" de façon dérisoire, aussitôt les cadres font confiance à leur C.G.C. pour veiller au maintien total de la hiérarchie des salaires... Et le patronat soutient bien sûr ses fidèles alliés. De même que cet exposé a voulu rester sur un terrain humain parfaitement accessible à tous, la seule formule susceptible d'apporter une solution humaine de par son application est : "De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins" ! L'expérience de certaines sociétés autogérées nous en offre un exemple pratique et concret.La répartition mensuelle du bénéfice, produit du travail, est assurée par l'assemblée générale selon un barème établi par elle, et qui tient compte de divers facteurs, non seulement professionnels mais aussi culturels et humains. La hiérarchie classique est écrasée, et est remplacée par un comité de coordination dont l'action est la résultante des avis émis par tous. Ce comité se compose de délégués désignés à l'unanimité, et révocables à tout moment.La communauté idéale où ne se posera plus aucune question de salaire, puisque l'argent, le sale argent, aura été aboli, résoudra d'elle-même , en la supprimant , la question de la hiérarchie : d'une part, parce que tout travail, quel qu'il soit, sera considéré comme également utile à la société, et d'autre part parce que chacun aura droit, selon ses besoin, à la répartition du produit du travail commun.Cela n'est pas pour demain ? Nous le savons tous, mais nous savons aussi qu'à chaque instant , nos revendications finales méritent d'être posées. Voltaire disait, en parlant de l'Eglise : "Ecrasons l'Infâme !". Je ne puis faire mieux, en songeant à la nécessité d'une transformation sociale en profondeur, que de crier: "Ecrasons la hiérarchie !"


(Adaptation libre et réactualisée d'un texte signé Louis HOBEY, paru au cours des années 1950 dans la revue libertaire "Défense de l'Homme")

Manifeste Vert & Noir

Pour un écologisme libertaire


A l’heure où la plupart des formations écologistes s’affichent en membres conformistes de l’establishment politicard, et adoptent la vision du monde
anthropocentrique (centrée sur l’être humain) de la “civilisation” industrielle et marchande, nous affirmons que les principes et agissements de ce type de “civilisation” sont anti-écologiques, spécistes, et liberticides.
Nous entendons développer une nouvelle vision du monde basée sur la
reconnaissance de la valeur intrinsèque de chaque composant de la Nature, ainsi que de l’interdépendance et des interactions qui existent entre tous les êtres vivants, végétaux et animaux (y compris l’animal humain).
Par opposition à l’écologisme “humaniste”, qui n’engendre qu’un simple
“environnementalisme” politiquement correct et mollasson, nous nous
affirmons en tant que défenseurs d’une conception “naturaliste” de l’Ecologie: l’ ECOLOGISME RADICAL, forme militante du courant philosophique connu sous le nom d’ ECOLOGIE PROFONDE. Et considérant en outre que le combat écologiste va de pair avec le combat pour la libération sociale des individus et des collectivités d'individus, nous n'hésitons pas à pousser notre raisonnement jusqu'à ses conclusions logiques, et nous nous posons donc comme partisans d'un idéal écologiste libertaire : l' ANARCHISME VERT.

Nous considérons que pour défendre plus intensément notre Terre-Mère, il est important de ne pas s’en tenir exclusivement au domaine politique. La discussion doit en effet être également amenée sur le terrain philosophique ainsi que sur le plan métaphysique.
Nous défendrons d’autant mieux Gaïa, la Terre-Mère, que nous
ressentirons profondément les connexions existant entre elle et nous. La
planète, la biosphère, et donc la Terre-Mère, sont alors envisagées comme une totalité vivante, et chaque élément, chaque être est partie intégrante de ce grand “Tout”.
Que nous soyons athées, agnostiques ou panthéistes, la défense de notre Terre devient de ce fait une véritable "guerre sacrée", et nous prônons en conséquence une redécouverte de nos véritables racines spirituelles ancestrales, en encourageant le retour à une étroite communion avec Mère Nature, sous les diverses formes que celle-ci peut revêtir.

Les anarchistes verts rejettent tout compromis réducteur, en refusant de se situer dans le cadre du Système établi et de la pseudo-”démocratie” indirecte parlementaire et bourgeoise qu’ils combattent de toutes leurs forces. Ainsi, bien que farouchement opposés aux diverses idéologies autoritaires et/ou réactionnaires, et tout en s’identifiant nettement au courant libertaire, ils ne se positionnent ni “à gauche” ni “à droite” de ce système et de cette société, mais EN-DEHORS ET EN FACE. L’Ecologie n’a pas à être prisonnière du moralisme “humanitariste” ni des
dogmatismes “rouges”, “roses”, “bleus”, ou "bruns". Elle doit simplement se parer d’un vert profond, et savoir s’affranchir du conformisme idéologique ambiant.

Les fondements idéologiques et les principaux axes de lutte des anarchistes verts reposent sur :

-Le refus de tout compromis politique ou économique dans la défense de la Terre-Mère (ECOLOGIE GLOBALE ET RADICALE)

-Le soutien aux diverses initiatives et luttes pour la défense et la préservation de l’environnement: dénonciation des pollutions, promotion des énergies renouvelables et alternatives, du recyclage, etc... (ECOLOGIE PRATIQUE )

-Un rejet absolu de la dictature marchande mondialiste et du Système
capitaliste, ennemis jurés de Gaïa, et la recherche d’alternatives sociales, politiques, et économiques à ce système honni: solidarités associatives, expériences autogestionnaires, nouveaux systèmes d’échanges et de production, etc (ECOLOGIE SOCIALE, SOCIALISME LIBERTAIRE, SUBVERSION VERTE , ET ANTI-PLOUTOCRATIE)

-Le combat pour la décentralisation, les actions locales et le développement des solidarités inter-régionales (AUTONOMIES LOCALES ET FÉDÉRALISME)

-La revendication du droit à l’autodétermination pour tous les peuples,
communautés et groupes affinitaires, culturels ou ethniques, ainsi que la défense de leur droit inaliénable à préserver leur intégrité, leur diversité, et leurs particularismes, dans la mesure où ces derniers ne nuisent pas à l’équilibre de la biosphère et ne relèvent pas de “traditions” barbares préjudiciables aux animaux (ECOLOGIE HUMAINE, ANTI-IMPÉRIALISME, et SOLIDARITE INTERNATIONALE)

-Le rejet de toute logique anthropocentrée et nataliste, et la reconnaissance du phénomène de surpopulation humaine de la Planète comme danger mortel pour la pérennité de l’équilibre de cette dernière (ECOLOGIE HUMAINE ET NEO-MALTHUSIANISME)

-Un positionnement intraitable d’opposition à la mentalité spéciste, et pour la défense tous azimuts de nos frères animaux (LIBÉRATION ANIMALE, ANTI-SPECISME)

-La défense des libertés individuelles fondamentales, et en premier lieu de la liberté d’expression (RÉSISTANCE À LA PENSÉE UNIQUE)

Notre projet de société, anti-autoritaire, en rupture totale avec le principe centraliste et oppressif de l’”Etat-Nation”, s’articule autour du concept libérateur des “groupes d'affinités”.
Il vise à créer de petites collectivités d'individus librement associés, des petites villes, des villages et des régions autonomes regroupés en fédérations, ces dernières s’inscrivant à l’échelle de chaque continent dans le cadre de grandes CONFÉDÉRATIONS DE PEUPLES SOLIDAIRES qui en assureraient la coordination. Ces diverses composantes s’administreraient elles-mêmes à travers le principe d’une DÉMOCRATIE DIRECTE ET DÉCENTRALISÉE, celle-ci s’appuyant sur la création et le fonctionnement de collectivités autonomes, de communes vertes, de congrès populaires, et de groupements autogérés.

Totalement libres et indépendants de toute structure organisationnelle et/ou hiérarchisée, les anarchistes verts entendent simplement oeuvrer à la diffusion et au développement de tout ou partie des idéaux précités, par les moyens que chaque individu jugera appropriés à sa propre personnalité et à ses capacités.

Nous autres, anarchistes verts, nous affirmons comme résolument écologistes, libertaires, autonomistes, fédéralistes, anticapitalistes, anti-impérialistes, et totalement indépendants des conventions véhiculées par les divers lobbies institutionnels et "bien-pensants", de "droite" comme de "gauche", et que ceux-ci se veuillent autoritaires ou non.
Nous autres, anarchistes verts, de toutes origines sociales et ethniques comme de toutes nationalités, entendons tout simplement lutter pour la défense de la VIE, du FUTUR DE LA PLANETE, de NOTRE FUTUR, et de la LIBERTE !

Hans CANY

LIBERTAD



C'est le 12 novembre 1908 qu'est mort à l'hopital Lariboisière, à Paris, Albert LIBERTAD, animateur du journal "L'Anarchie" au début du XXème siècle.
Né le 24 novembre 1875 à Bordeaux, LIBERTAD mourut à l'âge de 33 ans, suite à des coups portés par les flics.

Pour LIBERTAD, la résignation constituait un suicide quotidien, et il s'adressait ainsi aux résignés qui vont voter :

"Résignés, regardez. Je crache sur vos idoles, je crache sur Dieu, je crache sur la Patrie, je crache sur le Christ, je crache sur les drapeaux, je crache sur le Capital et sur le Veau d'or, je crache sur les lois et sur les codes, sur les symboles et les religions : ce sont des hochets, je m'en moque, je m'en ris. Ils ne sont rien que par vous. quittez-les et ils se brisent en miettes.
Vous êtes donc une force, ô résignés, de ces forces qui s'ignorent mais qui n'en sont pas moins des forces, et je ne peux pas cracher sur vous. Je ne peux que vous haïr...ou vous aimer.
Par-dessus tous mes désirs, j'ai celui de vous voir secouer votre résignation, dans un réveil terrible de vie.
Il n'y a pas de paradis futur, il n'y a pas d'avenir, il n'y a que le présent.
Vivons nous !
Vivons ! La résignation, c'est la mort !"


A. LIBERTAD
(in "L'anarchie" N°1, 13 avril 1905)



Les années passent, le souvenir reste. Libertad, c'est le présent. Libertad, tu es toujours là. Notre objection de conscience permanente et généralisée est la preuve que nous sommes toujours avec toi, pas dans le culte, mais dans l'action.


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LIBERTAD sur Wikipedia :


Joseph Albert, dit Albert Libertad ou Libertad (né le 24 novembre 1875 à Bordeaux et mort le 12 novembre 1908 à Paris) était un militant anarchiste français.

Albert Libertad naît en 1875 de parents inconnus à Bordeaux. Jeune, il perd l'usage de ses jambes à la suite d'une maladie et se déplacera par la suite avec des béquilles. À 19 ans après des études au lycée de Bordeaux, il devient comptable. Déjà il est intéressé par l'anarchisme, et dès 1896, deux ans plus tard, il fait de la propagande anarchiste au sein de réunions publiques. Enfant de l'assistance publique, il ne pouvait quitter la ville avant sa majorité et ce n'est donc qu'une fois celle-ci atteinte qu'il part pour Paris, où il vit d'abord à la belle étoile ou dans des asiles de nuit avant de se présenter dans les bureaux du journal Le libertaire qui lui serviront temporairement d'abri.

Dès 1899, il pratique le métier de correcteur dans l'imprimerie tenue par Aristide Bruand, qui éditait La Lanterne, puis travaille pour Sébastien Faure et son Journal du peuple avant d'entrer en 1900 à l'imprimerie Lamy-Laffon. L'année suivante il fait partie du syndicat des correcteurs. Il a commencé à écrire dans des journaux (notamment au Droit de vivre) où son talent est vite reconnu.

Mais Libertad ne s'en tient pas exclusivement à l'écrit. Il est aussi un adepte de la propagande par le fait et un orateur hors pair connu au sein du mouvement anarchiste pour son ton tranchant, ironique, son imagination débordante et sa verve polémique. Son goût pour la bagarre et l'usage qu'il fait de ses cannes sont aussi très remarqués.

Il est vivement critiqué et calomnié par quelques prétendus "anarchistes" (Georges Renard et Martinet notamment) mais ceux-ci seront reconnus plus tard comme des spécialistes du renseignement policier, des "taupes" qui s'étaient introduites dans le milieu anarchiste (la répression suite à la Commune de Paris était encore d'actualité). Du fait de ses activités nombreuses et remarquées Libertad était en effet étroitement surveillé par la police (la liste des rapports sur lui serait longue à faire). Dans les colonnes du Libertaire il se plaint ainsi d'être constamment suivi par deux agents... qui ne cesseront pas pour cela de l'épier.

Il fait partie du groupe libertaire montmartrois "les iconoclastes". Lors de l'affaire Dreyfus, il prend position en faveur du capitaine Dreyfus, aux côtés de Sébastien Faure (même si son soutien ne restera que relatif). À la suite de cette affaire, en 1902, il sera parmi les fondateurs de la ligue antimilitariste, organisme à prétentions révolutionnaires. Néanmoins, il s'en détachera plus tard, refusant que cet organisme devienne un lieu de spécialisation (voire de centralisation). Il cherchait les moyens directs, sans artifices, ici et maintenant, afin de diffuser les idées anarchistes. À cette même année (il recommencera en 1904), il se présentera comme "candidat abstentionniste" dans le 11eme arrondissement de paris, car c'était selon lui un moyen de faire de la propagande anarchiste, il mènera une campagne abstentionniste.

Il participera à l'essor du mouvement des causeries populaires, avec Paraf-Javal, ami avec qui il se fâchera plus tard. Paraf-Javal enseignait auparavant des cours au sein d'universités populaires au sujets divers mais strictement spécialisés sur des sujets précis. La rencontre entre Paraf-Javal et Libertad donnèrent lieu à l'idée de création de causeries dégagées du cadre strict des universités populaires (trop didactiques et spécialisées), un premier local fut ouvert en octobre 1903 à "cité d'Angoulême", ce fut un succès, et des initiatives se développèrent au sein de Paris, de la banlieue, de la province (certaines d'entre elles seront éphémères).

Le scientisme et l'éducationnisme de Paraf-Javal ne suffiront pas à Libertad, qui tentera d'insuffler à ces Causeries une dynamique d'agitation, mettant en rapport direct les idées anarchistes avec les objets d'étude scientifique posés par Paraf-Javal. Les thèmes abordés seront divers, mais la question de l'amour libre, de la relation avec les syndicats ou avec le mouvement ouvrier y seront abordés... Les gens qui venaient à ces réunions étaient également pris en filature. Il arriva parfois que la police demande aux gens venus pour la causerie de circuler, des échauffourées, avec comme résultat des blessés. Néanmoins, l'évolution que prenait les causeries, son côté activiste, ne plaira pas à Paraf-Javal... En avril 1905, Libertad fondera le journal "l'Anarchie". Diverses personnes connues plus tard tourneront autour de ce journal, dont André Lorulot, Mauricius, Léon Israël, puis plus tard Émile Armand.

Libertad était un révolté, qui luttait non en dehors (tel les communautaires/colonies) ni à côté de la société (les éducationnistes), mais en son sein. Il sera énoncé comme une figure de l'anarchisme individualiste, néanmoins, il ne se revendiquera jamais ainsi, même s'il ne rejetait pas l'individualisme, et que Libertad se revendiquait du communisme ; plus tard, Mauricius, qui était un des éditeurs du journal "l'Anarchie" dira "Nous ne nous faisions pas d'illusions, nous savions bien que cette libération totale de l'individu dans la société capitaliste était impossible et que la réalisation de sa personnalité ne pourrait se faire que dans une société raisonnable, dont le communisme libertaire nous semblait être la meilleure expression.". Libertad s'associait à la dynamique de révolte individuelle radicale au projet d'émancipation collective. Il insistait sur la nécessité de développer le sentiment de camaraderie, afin de remplacer la concurrence qui était la morale de la société bourgeoise.



CITATIONS :


. "Toutes les lois sont scélérates, tous les jugements sont iniques, tous les juges sont mauvais, tous les condamnés sont innocents." (Libertad.)


. "Résignés, regardez, je crache sur vos idoles; je crache sur Dieu, je crache sur la Patrie, je crache sur le Christ, je crache sur les Drapeaux, je crache sur le Capital et sur le Veau d'or, je crache sur les Lois et sur les Codes, sur les Symboles et les Religions: ce sont des hochets, je m'en moque, je m'en ris...Ils ne sont rien que par vous, quittez-les et ils se brisent en miettes." (Libertad.)


. "Ceux qui envisagent le but dès les premiers pas, ceux qui veulent la certitude d'y atteindre avant de marcher n'y arrivent jamais." (Libertad.)


. "Rompre tout à coup avec les idées reçues dans l'humanité. Ne pas être l'opportuniste qui les suit, ni l'idéaliste qui bâtit dans l'île de Salente ou dans le pays de l'Utopie ; vouloir se vivre et avoir l'orgueil de vouloir se vivre, non dans des caprices de fou ou de névrosé, mais en se mettant d'accord avec les connaissances scientifiques actuelles, la meilleure hygiène, la meilleure économie [...]. Cette feuille désire être le point de contact entre ceux qui, à travers le monde, vivent en anarchiste sous la seule autorité de l'expérience et du libre examen". ( Libertad, "Aux anarchistes !", L'anarchie, n°1, 1905.)


. "La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité." ( Libertad, "La botte policière", L'anarchie, n°112, 30 Mai 1907.)

. "Je me suicide lorsque je consens à demeurer dans un local où le soleil ne pénètre jamais...
Je me suicide lorsque je fais des heures d'un travail que je sais inutile.
Je me suicide lorsque je ne contente pas mon estomac par la quantité et la qualité d'aliments qui me sont nécessaires.
Je me suicide chaque fois que je consens à obéir à des hommes et à des lois qui m'oppriment.
Je me suicide lorsque je donne à un individu, par un geste, le droit de me gouverner pendant quatre ans...
Le suicide complet n'est que l'acte final de l'impuissance totale à réagir contre le milieu."

LIBERTAD (La joie de vivre, 1907)


. "Mais tant vont les noms aux choses que les êtres les perdent. Renversant la perspective, j'aime prendre conscience qu'aucun nom n'épuise ni ne recouvre ce qui est moi. Mon plaisir n'a pas de nom. Les trop rares moments où je me construis n'offrent aucune poignée par où l'on puisse me manipuler de l'extérieur. Seule la dépossession de soi s'empêtre dans le nom des choses qui nous écrasent. Je souhaite que l'on comprenne aussi dans ce sens, et pas seulement dans le simple refus du contrôle policier, le geste d'Albert Libertad brûlant ses papiers d'identité, geste que rééditeront en 1959 les travailleurs noirs de Johannesburg. Admirable dialectique du changement de perspective : puisque l'état des choses m'interdit de porter un nom qui soit comme pour les féodaux l'émanation de ma force, je renonce à toute appellation ; et du même coup, je retrouve sous l'innommable la richesse du vécu, la poésie indicible, la condition du dépassement..." (Raoul Vaneigem, Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations, 1967.)


. "Si Libertad a fait face, de son vivant, à tant de calomnies, s'il a suscité la haine et la dérision, apanage des esprits les plus libres, ou s'il a été travesti en agitateur "pittoresque" par les chieurs d'encre, c'est sans doute parce que son existence même était intolérable : elle était la négation de l'hébétude, de l'instinct grégaire et de l'attachement à l'état de mort-dans-la-vie que perpétuent, d'une génération à l'autre, ceux-là mêmes que leur adhésion formelle à telle ou telle théorie révolutionnaire serait censée immuniser contre les repoussantes séductions du vieux monde. Mais s'il est scandaleux que Libertad ne soit pas entré dans la mort avant de tomber sous les coups des flics, il est bien plus intolérable encore que loin de se satisfaire d'un misérabilisme de marginal, il ait toujours porté la contradiction au cœur même de l'illusion sociale, dans le domaine réservé aux tenants interchangeables de l'État et de sa négation spectaculaire (...). Rejet du passé, rejet des germes de mort et de putréfaction qui empoisonnent déjà le futur, sont indissolublement liés : tel est le sens de la haine que porte Libertad au "culte de la charogne", dont toute la vie quotidienne subit l'envahissement : "Les morts nous dirigent ; les morts nous commandent, les morts prennent la place des vivants." Jamais peut-être l'essence morbide de la démocratie, dans ses manifestations apparemment les plus disparates, n'a été perçue avec une telle lucidité. Il est d'ailleurs superflu d'insister sur le caractère prémonitoire de cette vision : il suffit de considérer le fascisme, putréfaction ultime de la démocratie, le stalinisme triomphant, construit sur des millions de charognes - celles des "héros" et celles des "traîtres" - ou l'idéologie du martyr partagée par la plupart des mouvements qui prétendent s'opposer à la bureaucratie comme au capitalisme et pour lesquels, dans le meilleur des cas, la vie n'est que l'espoir de vivre. (Roger Langlais, préface au Culte de la charogne, 1976.)

L'Individu

L'individu est la seule réalité qui soit digne
d'intérêt, en faveur de laquelle tout,
absolument tout, doit être subordonné.
Le premier élément du problème social, est
l'individu considéré comme une entité ayant son
existence et ses besoins propres.
Nous employons le mot individualisme, que peu
de gens comprennent, et que la plupart
dénaturent , plus ou moins loyalement. Il
correspond à un point de vue à un idéal de
rénovation sociale.
Le but de nos efforts, si divergents et même
parfois si incohérents, n'est-il pas … le bonheur
véritable de l'individu ?
Tout le reste n'est trop souvent, que chimère
et illusion - quand ce n'est pas mensonge et
duperie !
L'individu est la base de la Société. Celle-ci ne
pourrait exister sans lui. Les hommes isolés se
sont associés pour former des groupes sociaux.
Ils l'ont fait pour être plus forts, pour vivre
mieux. Dès l'instant où la société, au lieu de les
aider, les exploite ou les opprime, elle trahit sa
mission et il est alors normal que l'individu la
combatte.
Sans les individus, toutes les structures,
l'économie, la nation, l'État, l'autorité, etc...
n'existeraient pas. Toutes ces institutions n'ont
donc aucune signification en elles-mêmes et
n'ont d'autres justification à l'existence que par
les avantages qu'elles doivent procurer aux
personnes humaines.
Quand ces avantages deviennent, avec
l'évolution sociale, des inconvénients, les
institutions doivent être modifiées, remplacées
ou anéanties.
Qui peut nier que la Société actuelle, avec sa
tyrannie économique, politique et morale,
entièrement fondée sur le pouvoir de l'Argent, ne
soit pas l'adversaire irréductible et implacable de
la liberté et du bonheur des personnes pauvres ?
Une telle Société ne peut manquer d'enseigner,
et même d'imposer, des principes moraux
spécialement conçus pour sanctionner et soutenir
les institutions asservisseuses qui maintiennent
les faibles et les opprimés sous le joug de leurs
maîtres.
Seule une morale individualiste, fondée sur la
justice et la raison peut remplir dans tous les
domaines, cette mission véritablement
émancipatrice.
Les politiciens au pouvoir font promulguer des
lois qui leurs conviennent pour affirmer leurs
contrôles et éliminer légalement leurs
adversaires. "Tout ce qui n'est pas défendu par la
loi est permis" proclament nos censeurs officiels.
Les lois étant faites et appliquées par eux, notre
liberté est donc entièrement limitée et dirigée
par eux. L'individu n'est asservi que parce qu'il
a perdu la notion de ce qu'il vaut, de ce qu' il
peut, de ce qu'il est.
Nous laissons chacun face à face avec luimême,
avec sa conscience, estimant qu'il
n'appartenait qu'à lui seul de conclure, donc de
choisir et de tracer sa propre voie. Crois en toi,
en ton moi.
Crois que tu vaux mieux que cette infirmité où
toutes les doctrines de l'homme t'ont confiné
jusqu'ici, pour les besoins d'avoir pouvoir sur toi,
à ce principe, nous opposons le nôtre : tout ce qui
n'est pas contraire aux droits légitimes d'autrui et
à l'harmonie de la Société est normal et
bienfaisant".
Pour l'homme, sa seule et dernière chance:
c'est la victoire de l'homme sur lui-même ; sans
cette libération profonde de soi-même d'abord,
tout sera illusoire et nous pouvons concevoir
alors un proche anéantissement final.
Nulle part l'individu ne trouve plus de
tranquillité qu'en lui-même, surtout s'il possède,
en son for intérieur, ces notions sur lesquelles il
lui suffit de se pencher pour pouvoir acquérir
une quiétude et un ordre parfaits. Guidés par
notre propre intuition et notre sensibilité, nous
poursuivrons notre chemin contre vents et
marées.

Marcel Renoulet

Source : Revue L'Homme Libre N° 188 - Année 2006 -
Rédaction - Administration :Marcel Renoulet 32, rue Gauthier Dumont 42100 St Etienne

Et ça continue...

Dans le monde entier, pauvreté, misère et brimades de toutes sortes n'arrivent pas à provoquer l'explosion de violence que toutes les immondices constituant la hiérarchie voudraient avoir l'occasion de réprimer brutalement.
De plus en plus, l'intelligence n'est plus du côté de ceux qui commandent, mais du côté de l'anarchie, qui affirme que seul le respect de la vie peut révolutionner le monde.
Les homuncules qui s'enorgueillissent d'avoir le pouvoir, comme ceux qui ne luttent que pour cela, ne sont même pas dignes d'avoir leur place dans le monde animal. Pour ces gens-là, une seule chose compte : le profit. (...)
Il n'y a que l'homme pour apprendre à ses enfants à tuer pour le profit, par la guerre et la boucherie, ou juste pour le "plaisir", par la chasse. Aucun autre animal n'est tombé aussi bas.
Ah oui, demain on rasera gratis grâce aux élections, et l'homme sera toujours aussi con : il continuera d'aller encenser les dieux et les puissants.

"Et vous les anars, vous croyez changer le monde ?"

Oh non ! Nous savons bien qu'il faudra des années, le monde est trop pourri. Mais le peu qu'on puisse faire, nous le faisons, sans illusions. Notre satisfaction sera d'avoir vécu EN-DEHORS de la peste hiérarchique.

Raymond BEAULATON
(in "L'Anarchie" N° 190, août 1992)

Face à la répression...ON VOUS ATTEND !

La lutte contre la répression fut toujours une de nos premières préoccupations, à nous autres les anarchistes. Nous avons toujours répondu présents pour lutter contre le monstre à trois têtes nommé Hiérarchie.
Hiérarchie qui, sous ses triples configurations autoritaires, écrase le monde : ETAT, CAPITAL, et RELIGIONS.
Les anarchistes se sont toujours élevés contre les répressions.
Lorsque les "lois scélérates" anti-anarchistes furent promulguées en 1894, ils firent face au pouvoir qui essaya, en vain, de discréditer nos idées de révolte, afin de sauvegarder l'autoritarisme hiérarchique et le règne du fric.
Le pouvoir remet ça aujourd'hui, depuis 1990, avec l'odieuse loi Gayssot.
De Ravachol à Caserio, d'Emile Henry à Vaillant, tous eurent le soutien des anarchistes.

Et si les anars se mêlèrent un peu à l'affaire Dreyfus, ce fut surtout pour étaler leurs convictions antimilitaristes. Emile Pouget écrivait ceci, à l'époque, dans "LE PERE PEINARD" :

"(...)Qu'il soit innocent ou coupable, je m'en tamponne le coquillard ! J'ai beau le reluquer sous toutes les coutures, je ne trouve en lui que l'officier. Et, nom de Dieu, je ne perds pas de vue que s'il était arrivé un coup de chambard à l'époque où le capitaine Dreyfus se pavanait, chamarré de galons, il aurait paradé dans le camp des fusilleurs, à la droite de Galiffet... Toutes ces malpropretés se passent chez nos ennemis, laissons donc les jean foutre de la haute se manger le nez, et ne nous emballons pas pour leurs saloperies. Notre turbin est autre. Nous avons à tirer des plans pour que la garce de société actuelle, qui engendre toute la boue et la pourriture qui nous écoeurent, coule à l'égout le plus vivement possible."

Ces paroles de Pouget n'ont pas vieilli.
Le militaire qu'était Dreyfus était un défenseur de la prison et du bagne.
S'il avait eu l'occasion d'y mettre "les autres", il l'aurait fait sans remords.
Ces gens-là ne nous intéressent pas ! La lutte contre la répression, c'est la lutte contre TOUTES les prisons !
Ces prisons infectes où furent jetés Jacon, Louvet, et aujourd'hui Coupat.
Les anarchistes se levèrent pour tenter de sauver les martyrs de Chicago, puis plus tard Sacco et Vanzetti. Ils furent aussi les seuls à défendre Van der Lubbe, accusé d'avoir incendié le Reichstag, et qui ne fut en fait qu'un individu manipulé à la fois par les nazis et par les bolcheviks.
Puis n'oublions pas le fascisme, à cause duquel les camarades italiens durent s'exiler, ni l'Espagne, avec la création de la Solidarité Internationale Antifasciste (SIA). Et la guerre, durant laquelle, bien évidemment, un anarchiste ne pouvait être que du côté des victimes.

Pour détruire un effet, il faut en détruire la cause, et si la seconde guerre mondiale s'est terminée par la prétendue "libération", la France "victorieuse" (!) est restée le pays de la lâcheté et des scandales. Depuis plus de soixante ans, le camp des vainqueurs n'en finit plus de s'auto-congratuler, et pendant que les média et les politiciens nous serinent à propos du "devoir de mémoire" et nous abreuvent sans relâche d'allusion à l' "Holocauste" juif, Israël, l'entité étatique sioniste, est devenue mère de la guerre dans le monde...

Les religions ne pouvant plus accomplir ouvertement leurs ignobles besognes, le pouvoir hiérarchique a pris le relai, et entreprend aujourd'hui le bourrage de crânes par le biais de l'Histoire, tout en interdisant la libre recherche et le débat historique lorsque ceux-ci se rapportent à une certaine période du XXème siècle...

Avec ses lois, ses décrets, ses règlements, ses procès verbaux, ses procès tout court, ses contraventions et ses prisons, l'Etat n'a jamais cessé de protéger les privilèges et le mensonge.. Il nous faut constamment vivre sous la contrainte et dans la crainte.

L'Etat, même républicain et "démocratique" (sic), ne sera jamais la solution. L'Etat, c'est la hiérarchie, et la hiérarchie, quelle qu'elle soit, n'apporte que misère et division.
L'Etat doit crever pour que vivent les individus.
Exigeons tout. Sans nous, les parasites du statu quo hiérarchique ne peuvent rien.
Par-dessus tout, nous ne devons pas hésiter à susciter le chaos, ni à détruire tous les obstacles qui s'opposent aujourd'hui au libre développement de la société.

Avez-vous déjà songé à ne plus être des "citoyens", et à devenir des INDIVIDUS ?
On vous attend !

L'anarchie, c'est la vie. Et si vous voulez vivre, vous savez ce qu'il vous reste à faire...

A.O.A.

Ton fric !

Je constate toujours et avec beaucoup d'amusement que les courriels les plus orduriers, les plus injurieux proviennent toujours des ceusses qui sont censés être les plus proches de ma "famille" de pensée. C'est-y ça d'la fraternité ? Evidemment, s'affairer à brûler un missel idéologique ou un drapeau derrière lequel on se fige peut être considéré comme du sacrilège hérétique. Eh bien oui !! Je suis un hérétique ! Un paria et un provocateur aussi peut-être. Je clame à qui veut bien l'entendre que j'en ai rien à foutre de Malcom X. A qui je préfère, et de loin, Nietzsche ! Rien à foutre d'idolâtrer Bakounine ou Proudhon, Mao, Jésus ou la mère Denis ! Rien à foutre de hurler au fascisme au son des binious, à l'anti-sarkozisme convenu. Qui de ceux là ne craint pas objectivement de réviser l'histoire ou bien d'y mettre un peu le nez avant d'appeler à l'autodafé ?... Rien à foutre de l'anti racisme primaire, orienté et sélectif ; drainant son cortège de morale aussi lourdingue et malsain que la xénophobie des beaufs les plus arriérés. J'en ai rien à foutre de la confrontation des idées, du substrat théorique des zanars qui veulent révolutionner le monde par la force collective. Je considère aujourd'hui que les plus sympathiques qui s'y trouvent sont les plus tristement naïfs et cons qui y ont tout à fait leur place. Je crache sur les groupes et sur les partis, les drapeaux et les rassemblements. La seule chose bonne à prendre en tout ceci c'est l'argent de la trésorerie ! Celui que l'Etat peut leur verser parfois. Comment osé-je ? Il est indéniable que certains groupuscules ayant été montés de toutes pièces par une section des renseignements généraux sont contentés comme des petits enfants qui veulent des sucreries pour être satisfaits de leurs revendications... L'Etat ayant besoin de ces nanars de service qui plongent tout de go dans le piège qui leur est tendu ! Donc, du fric ! Oui ! Videz vos poches, camarades !

Dominique David
AOA
28 décembre 2009

Comment fonctionne l'AOA



CONTRAT D'ASSOCIATION DE L'A.O.A


L'Anarchie n'est pas une religion. C'est tout à la fois une PHILOSOPHIE de la vie, et une DOCTRINE, suivant des principes libertaires et égalitaires.
Cette doctrine et cette philosophie sont des points que nous considérons comme fondamentaux.
L'Alliance Oppositionnelle Anarchiste considère que la lutte des classes, telle qu'elle était menée naguère, est à présent dépassée. Mais le mal à combattre est toujours là : c'est l'autorité sous toutes ses formes et, actuellement, sa forme la plus virulente, c'est la hiérarchie.
C'est pourquoi l'A.O.A. s'est engagée à lutter, sans trêve ni répit, contre toutes les hiérarchies, y compris la hiérarchie des valeurs et celle de la soi-disant compétence.
L'A.O.A. est constituée par l'association libre et volontaire des anarchistes d'expression française, de toutes nationalités, de toutes races et de toutes origines, quel que soit leur pays de résidence.
L'A.O.A. constituant une confrontation permanente d'esprits libres, elle tend à l'entente et à l'alliance de tous les anarchistes. Pour ce faire, ELLE SE REFUSE A ORGANISER, c'est-à-dire à réglementer une idée commune de la liberté. Elle offre le moyen de s'exprimer à tous ceux qui se réclament de l'anarchie, par instinct ou par conviction.
L'économie normale de cette libre association a pour cellule l'INDIVIDU, et pour intermédiaires, en certains cas, les groupes locaux ou affinitaires. Aucune obligation ne peut être faite à l'individu de participer à l'action d'un groupe pour devenir une cellule de l'association.
En s'associant, l'individu ou le groupe reconnait simplement, comme conséquence logique et utilitaire, la liaison réalisée par l'A.O.A.
Chaque individu et chaque groupe sont autonomes, à condition de respecter ces deux obligations morales :
1/ proscrire absolument tout vestige d'autorité
2/ placer chaque individu et chaque groupe face à ses propres responsabilités
Le but recherché est de faire connaître les idées anarchistes, et de soutenir les activités anarchistes. il n'est demandé aucune obéissance à des règlements, ni participation imposée aux activités. Chaque anarchiste adopte pour lui-même ses propres règles de conduite, et détermine lui-même ses obligations envers ses compagnons.
Au cas où l'un des participants manifesterait une contradiction importante avec les principes essentiels de l'anarchisme, il lui conviendrait logiquement de rompre son pacte d'association avec les autres, ou aux autres de rompre le leur avec lui.
L'adhésion à l'A.O.A. a donc la valeur d'un contrat librement consenti par tous les adhérents, librement résiliable à la volonté de chacun.
L'association des anarchistes dans l'A.O.A. a donc pour but de coordonner les efforts, afin de tracer le bilan moral et matériel de l'action à entreprendre. Cette coordination ne peut donner lieu à un quelconque système de vote, puisque toutes les activités des associés au sein de l'A.O.A. a été, est, et sera toujours accomplie selon les principes anarchistes.
Cette formule d'association est la seule qui soit acceptable pour l'anarchiste, la seule qui fonde le fait d'une réalisation collective sur l'acceptation volontaire et la conscience individuelle. Son avantage, c'est d'unir ce qui peut être uni, sans se bercer d'illusions concernant les éternels inconciliables.
____________________________________________________
C'est par ce texte que se constitua l'A.O.A., le 25 novembre 1956 à Bruxelles.
C'est toujours ce texte qui se trouve à la base de nos contacts fraternels.

Ce qu'est l'ALLIANCE OPPOSITIONNELLE ANARCHISTE (AOA)

ALLIANCE OPPOSITIONNELLE ANARCHISTE (AOA)

L'AOA, anciennement connue sous le nom d'Alliance Ouvrière Anarchiste, effectue aujourd'hui son grand retour, sous le nom réactualisé d' Alliance Oppositionnelle Anarchiste. Un nom qui traduit bien son refus de tout compromis, et son opposition permanente et radicale à tous les systèmes, tous les pouvoirs, toutes les hiérarchies, et tous les
embrigadements "organisationnels".

L'AOA est un réseau de liaisons, de contacts et d'amitiés pour l'expression et l'action anarchistes, et s'emploie à combattre toutes les formes de conformisme, y compris le conformisme dogmatique qui imprègne une grande partie des milieux "anars" ou "libertaires" conventionnels.
L'AOA est constituée par l'association libre et volontaire des anarchistes d'expression française, de toutes nationatlités, de toutes origines raciales et ethniques, quel que soit leur pays de résidence.
Née en 1956 d'une scission de la FA (Fédération Anarchiste) et de la CNT, l' AOA N'EST PAS UNE ORGANISATION.
L'AOA étant une association permanente d'individus et d'esprits libres, elle se refuse catégoriquement à "organiser", ce qui reviendrait à réglementer une idée commune de la liberté, et à enfermer l'anarchisme dans des dogmes figés et uniformisants.
Notre formule d'association par la LIBRE ENTENTE, résiliable à la volonté de chacun(e), sans cartes, sans adhésion bureaucratique, sans hiérarchie, sans "dirigeants" ni cotisations imposées, est la seule formule qui soit acceptable pour l'anarchiste authentique, la seule qui permette une réalisation collective basée sur l'acceptation volontaire et la conscience individuelle.
En outre, l'AOA préconise pour chacun(e) la voie de l'action individuelle, chaque anarchiste ne parlant qu'en son nom propre, seul maître de son propre soi. Il peut donc y avoir chez nous une grande variété de conceptions de l'anarchisme, d'opinions, de points de vue, et il est bien entendu nécessaire de faire écho à tous.

Entre notre AOA et les diverses ORGANISATIONS dites "anars" ou "libertaires", la différence n'est, de prime abord, pas particulièrement flagrante aux yeux d'un néophyte. Mais pour les anarchistes confirmés, cette différence est de taille...
Notre position peut se résumer comme suit :

. Tous ceux qui ont voulu faire de l'anarchisme une "organisation" (genre FA, CNT, AL, UA, OCL etc) sont des gens ayant des attaches solides avec les milieux syndicalistes réformistes, ainsi qu'avec divers milieux politicards non-anarchistes. Par exemple, beaucoup d'éléments de la FA et de la CNT fricotent allègrement avec le PS ou les trotskards, et les orgas comme l'OCL ou "Alternative Libertaire" (sic) sont carrément constituées de crypto-marxolâtres qui s'acoquinent avec les trotskards du NPA (ex-LCR), ainsi qu'avec des structures syndicales comme la CGT, SUD, "Solidaires" etc. Ces organisations relaient en outre tous les poncifs de l'extrême-gauche marxistoïde, et s'investissent fortement dans tous les combats d'arrière-garde du gauchisme militant (hystérie "antifasciste", soutien aux "sans papiers", mouvements sociaux corporatistes comme les "mouvements étudiants" etc).

. De surcroit, ces diverses organisations dites "libertaires" acceptent en leur sein des Francs-Maçons qui les noyautent, et à propos desquels on n'a pas fini de se demander à quels moments ils sont de bonne foi... Pourtant, les choses sont on ne peut plus claires : initié secrètement au sein de structures fortement hiérarchisées et élitistes, un Franc-Maçon ne peut tout simplement pas être anarchiste ! Franc-Maçon et anarchiste, surtout depuis le début du XXème siècle, c'est incompatible, c'est une contradiction dans les termes. Ce sont eux, les Francs-Macs de diverses obédiences, qui ont fait de la FA, notamment, le véritable "parti" qu'elle est aujourd'hui. Le syndicaliste qui, dans le secret des loges, fraternise avec le patron, le banquier, le politicien véreux, le magistrat et le flic, tout ça dans un but tout aussi obscur que douteux, voila ce qui devrait, pour le moins, éveiller la méfiance de tout anarchiste sincère et conscient...

. Enfin, fait plus fondamental encore, les diverses organisations dites "anars" ou "libertaires" ne rejettent pas TOUTES les formes de hiérarchie. Alors même qu'elles prétendent rejeter et combattre l'autorité sous toutes ses formes, elles maintiennent de facto l'esprit hiérarchique : postes de "responsabilité" sous prétexte de coordination, "élites révolutionnaires" autoproclamées, revendications pour des salaires plus "justes" (en fonction des catégories professionnelles), etc. Elles ne cherchent ainsi, pour le moins, qu'à MAINTENIR LES CASTES. Ce qui fait qu'en réalité, on peut raisonnablement dire que toutes ces organisations, FA, CNT et "Alternative Libertaire" en tête, ressemblent furieusement à de quelconques PARTIS politiques.

Voila donc, en résumé, ce qui nous sépare de toute cette soupe "libertaire", qui cherche toujours à nous calomnier à bon compte et à nous discréditer par tous les moyens...
Méfiez-vous donc, esprits libres, de ces organisations qui, sous leurs vocables de "Fédération", d' Union", de "Confédération" ou d' "Alternative" ne cherchent qu'à vous embrigader, le plus souvent sous la houlette d'intellectuels arrivistes qui ne font que passer rapidement dans ces organisations prétendument "anars" sous le regard bienveillant des gens de pouvoir, et donc avec la complicité du système autoritaire et hiérarchique.
Comme les petits-bourgeois de mai 68, ces gens-là passeront facilement du pétard au cigare...
Même si nous devons toujours rester seuls, nous aurons au moins, nous autres anarchistes de l'AOA, essayé de faire entendre que nous nous refusons à jouer les moutons en marchant au pas. Nous aurons au moins la satisfaction de nous être affirmés en tant qu' ANARCHISTES INTEGRALISTES, et d'avoir su repousser avec force les compromissions diverses et variées qui orientent une rébellion tout aussi légitime que sincère vers des voies de garage aux finalités douteuses, quand elles ne la canalisent pas purement et simplement par le biais de récupérations malhonnêtes.
C'est cela, selon nous, la raison d'être de l'AOA.
Nous n'avons pas à "repenser" l'anarchie avec chaque période. L'anarchie n'a pas non plus à se positionner "à gauche" (du Système) ni "à droite" (du Système). L'anarchie selon nous n'est ni "de droite" ni "de gauche" : elle se situe EN-DEHORS ET EN FACE.
Notre objectif, à nous, c'est d'en diffuser l'idée fondamentale, et de marcher vers sa réalisation.